Les restes alimentaires, ces épluchures, fruits et légumes abîmés, ou restes d’assiettes, représentent une part importante des poubelles d’ordures ménagères. Mais ils peuvent en réalité devenir une précieuse ressource pour les agriculteurs.
Partout, grâce au travail conjoint des groupements de communes et du Syndicat Pic et Étang, des solutions de compostage voient le jour : des composteurs individuels, collectifs dans les quartiers ou résidence ou encore des points d’apport volontaire, dans les centres-villes, là où l’espace manque.
C’est pour traiter les restes alimentaires collectés dans ces points d’apport volontaire que la plateforme de compostage a été créée.
Ces déchets sont composés à environ 80% d’eau, et sont lourds et coûteux à transporter. En les compostant à Mauguio, à proximité de leur lieu de collecte, nous évitons des trajets inutiles et polluants.
Et ce n’est pas tout. Le compost produit est un excellent amendement naturel pour les terres agricoles. Il permet aux agriculteurs locaux de réduire leur recours aux engrais chimiques. C’est bénéfique pour la faune, la flore et la qualité des sols. C’est un véritable cercle vertueux qui s’installe
Avec cette nouvelle infrastructure, sur laquelle la réception des déchets, le tri et les opérations de compostage sont assurées par l’entreprise locale MICROTERRA, le Syndicat Pic Étang confirme sa volonté d’innover pour réduire le recours à l’incinération, et de développer des solutions de traitement adaptées aux spécificités locales, privilégiant des techniques sobres, simples et efficaces. D’autres suivront prochainement.
Les restes alimentaires sont collectés dans les points d’apport volontaire de Lunel, Lunel-Viel, Lansargues et Mudaison puis déposés sur la plateforme dans un casier de réception.
Après un contrôle visuel, les erreurs de tri sont retirées (capsules de café non compostables, canettes, sacs plastiques, etc.). Puis les restes alimentaires sont mélangés avec du broyat de bois pour un bon équilibre. Le mélange est ensuite transféré dans une benne pour la fermentation.
Les microorganismes transforment les restes alimentaires en compost en créant de la chaleur (60-70°C) ce qui permet son hygiénisation. L’aération régulière permet d’accélérer le processus et d’éviter les mauvaises odeurs.
Après plusieurs semaines de maturation, le compost est prêt à être utilisé pour enrichir les sols agricoles du territoire.
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