Depuis combien de temps travaillez-vous dans le centre de tri ?
Cela fait 8 ans que je travaille dans le domaine et deux ans au sein des équipes de PAPREC. J’ai occupé à peu près tous les postes : agent de tri, agent de presse, conducteur d’engin et aujourd’hui chef d’équipe.
Quelles sont vos missions en tant que chef d’équipe ?
Synthétiquement je m’assure de l’alimentation des tapis roulants et machines et de la bonne sortie des matériaux triés pour respecter les cadences tout en assurant la qualité des gisements. Cela inclus différentes missions : la vérification visuelle des gisements arrivant sur le site, le contrôle de la propreté des gisements par les agents de tri en enlevant les indésirables, la gestion du process pour avoir un débit tonne /heure régulier tout en assurant la qualité des gisements, la gestion de la presse et la vérification de la qualité des gisements des balles.
Comment avez-vous vu évoluer le site depuis que vous êtes arrivé il y a 8 ans ?
Depuis, le nombre de machine et leur efficacité ne cesse d’augmenter. Initialement pratiquement tout était trié à la main, c’était moins ergonomique pour les gens et les gisements en sortie était moins qualitatif.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué depuis que vous travaillez ici ?
J’ai été fortement marqué par l’incendie qui a eu lieu en 2019. Les 2/3 du site avait brulé.
Les départs de feu sont toujours extrêmement surveillés. Il y en a régulièrement malheureusement à cause de ce que les gens mettent dans les poubelles d’emballages. Récemment c’était à cause de fumigènes qui avaient été mis dans la poubelle jaune après le 14 juillet.
Quels types d’erreurs de tri vous posent le plus de problème ?
Il peut y avoir des erreurs gênantes pour les process qui peuvent bloquer les machines, par exemple les câbles et les filets. Il y a aussi des erreurs qui empêchent les emballages d’être orientés au bon endroit : il faut par exemple bien vider les bouteilles plastiques avant de les jeter, sinon elles sont lourdes et ne peuvent donc pas être soufflées par le tri optique : elles finissement alors au refus de tri. Le fait d’imbriquer les emballages aussi est problématique pour la reconnaissance des matériaux. Les équipes de tri n’ont pas le temps de tout séparer. Le geste de tri est fait, mais mal fait donc tout par en refus qui sera incinéré.
Enfin il y a des erreurs de tri qui sont dangereuses pour les opérateurs : des bouts de verre, des seringues… On retrouve aussi parfois des animaux morts, notamment pendant les périodes de chasse. Nous avons même eu un sanglier mort une fois. On voit de tout !
Si vous aviez un message à faire passer, quel serait-il ?
Le recyclage c’est l’avenir, et l’avenir est entre les mains de chacun d’entre nous.
Cela fait 4 mois maintenant. Initialement je ne suis pas du domaine, je travaillais dans l’esthétisme. Mais je compte continuer à travailler ici, car les questions environnementales me tiennent à cœur.
Quelles sont vos missions en tant qu’agent de tri ?
Je tri les déchets sur la chaine c’est-à-dire que j’enlève les déchets qui n’ont rien à y faire. Il y a différentes étapes : le pré-tri pour enlever les gros cartons et les gros objets, et un tri plus fin où nous réorientons les déchets qui ont échappés aux tris mécaniques en amont vers la bonne filière de valorisation.
Qu’est ce qui vous a le plus marqué depuis que vous travaillez ici ?
Ce qui m’a le plus marqué ce sont les volumes d’emballages et de déchets qui arrivent sur le site. Je me dis que je suis dans un des centres de tri et qu’il y en a des centaines en France. Vous imaginez les quantités d’emballages ?!
Quels types d’erreurs de tri vous posent le plus de problème ?
On retrouve encore de tout et n’importe quoi dans les poubelles, beaucoup de gens ne vont pas à la déchetterie. Au centre de tri on retrouve parfois des chaises, des sacs à mains, des vêtements, des bidons d’essence, des pièces de voiture. Certaines personnes s’en fiche. Mais il y a de l’humain derrière la gestion des déchets, et nous qui travaillons au centre de tri nous voyons tout cela.
Si vous aviez un message à faire passer, quel serait-il ?
Il faut faire attention à ce que l’on tri. N’oubliez pas que les déchetteries existent et que tout ne va pas dans les bacs jaunes. Pensons à notre avenir..
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